L’étiquette de votre vin est le premier argument de vente de votre produit. Avant même la dégustation, c'est elle qui doit convaincre, se démarquer et déclencher l'acte d'achat. Pour être efficace, elle doit être irréprochable : un design percutant, mais aussi une conformité parfaite avec un cadre légal de plus en plus strict. Une simple erreur peut bloquer la commercialisation, tandis qu'une étiquette réussie est un puissant levier pour votre succès.

Entre les mentions obligatoires, les nouvelles réglementations et les informations facultatives qui valorisent votre travail, il est facile de s'y perdre. En tant que vigneron, vous mettez toute votre énergie dans la vigne et au chai. L'étiquetage ne devrait pas être une source de stress, mais l'aboutissement de vos efforts.

Cet article est conçu pour vous guider pas à pas à travers les obligations légales de 2025, afin de créer une étiquette non seulement conforme, mais aussi terriblement efficace.

Les 9 mentions absolument obligatoires sur votre étiquette

Toutes les mentions obligatoires doivent figurer sur la bouteille, mais vous avez la flexibilité de les regrouper sur une seule étiquette (l'étiquette principale ou la contre-étiquette) ou de les répartir entre les deux. Pour des raisons de clarté et d'impact commercial, il est cependant courant de retrouver les informations essentielles, comme l'appellation et le degré d'alcool, sur l'étiquette avant.

1. La dénomination de vente

C’est la catégorie du produit. Il peut s’agir de :

• "Vin Mousseux", "Vin Pétillant", etc.

• Le nom de l'Appellation d'Origine Protégée (AOP) ou de l'Indication Géographique Protégée (IGP). Par exemple : AOP Bergerac ou IGP Périgord. La mention AOP ou IGP doit obligatoirement accompagner le nom de l'appellation.

2. Le Titre Alcoométrique Volumique Acquis (TAVA)

C'est le degré d'alcool. Il doit être exprimé en pourcentage (%) par unité de volume, avec le symbole % vol..

• Exemple : 13,5 % vol.

• La hauteur des caractères est réglementée (minimum 3 mm pour les bouteilles de 20 cl à 100 cl).

• Une tolérance de +/- 0,5 % vol. est acceptée pour les vins (sauf exceptions).

3. La provenance

L'origine du vin doit être clairement indiquée.

• Exemple : Produit de France, Vin de France.

4. Le nom et l'adresse de l'embouteilleur

Il s'agit de la personne (physique ou morale) qui a réalisé la mise en bouteille. La mention doit être précise :

• Pour un vigneron indépendant : Mis en bouteille à la propriété par [Votre Nom/Nom du Domaine] à [Adresse]

• Pour un négociant : Mis en bouteille par [Nom de l'embouteilleur] à [Adresse]

5. Le numéro de lot

Essentiel pour la traçabilité, le numéro de lot permet d'identifier un ensemble de bouteilles produites et conditionnées dans des conditions identiques. Il est généralement précédé de la lettre "L".

• Exemple : L2507A

6. La présence d'allergènes

La mention des substances pouvant provoquer des allergies est cruciale.

• Sulfites : La mention Contient des sulfites est obligatoire dès que la concentration dépasse 10 mg/litre. C'est le cas de la quasi-totalité des vins.

• Œuf et lait : Si des dérivés (comme la caséine ou l'albumine) ont été utilisés pour le collage et sont encore détectables dans le vin final, la mention est obligatoire.

7. Le volume nominal

C'est la contenance de la bouteille.

• Exemple : 75 cl ou 750 ml.

• Le petit "e" (symbole estimé) placé après le volume garantit que la quantité respecte les normes de remplissage européennes.

8. Le message sanitaire pour les femmes enceintes

Obligatoire sur toute boisson alcoolisée titrant plus de 1,2 % vol., ce message prend la forme du pictogramme représentant une femme enceinte dans un cercle barré. L'alternative textuelle ("La consommation de boissons alcoolisées pendant la grossesse, même en faible quantité, peut avoir des conséquences graves sur la santé de l’enfant") est possible, mais le logo est universellement utilisé pour sa clarté et son faible encombrement.

9. La liste des ingrédients et la déclaration nutritionnelle (via QR Code)

C'est la grande nouveauté de ces dernières années, désormais bien installée. Pour ne pas surcharger l'étiquette physique, la loi autorise la dématérialisation de ces informations via un QR Code.

Ce qui doit rester sur l'étiquette physique :

• La valeur énergétique pour 100 ml, précédée de la lettre E. Exemple : E = 314 kJ / 75 kcal.

• La mention des allergènes (voir point 6).

Ce qui peut être sur la page web accessible via le QR Code :

• La liste complète des ingrédients (raisins, additifs comme les levures, les enzymes, les agents de collage, etc.).

• La déclaration nutritionnelle complète (matières grasses, acides gras saturés, glucides, sucres, protéines, sel).

Le QR Code doit être clairement identifié, par exemple avec la mention Ingrédients & informations nutritionnelles. La page de destination ne doit contenir aucune information commerciale ou marketing.

Au-delà du légal : valoriser votre vin

Une fois le cadre légal respecté, l'étiquette devient votre terrain de jeu pour séduire. Pensez aux mentions facultatives qui peuvent faire la différence :

• Le millésime : L'année de la récolte, un repère essentiel pour l'amateur.

• Les cépages : Mettre en avant le Merlot, le Syrah ou le Chenin qui composent votre vin.

• Les mentions valorisantes : "Vieilles Vignes", "Élevé en fût de chêne", "Vin Biologique" (avec le logo Eurofeuille)...

• Des suggestions d'accords mets et vins, une note de dégustation ou encore un mot sur l’histoire de la cuvée.

Votre étiquette est le reflet de votre travail. Confiez-la à un expert.

Vous avez passé des mois, voire des années, à cultiver vos vignes et à élever votre vin avec soin. L'étiquette est la touche finale, celle qui doit traduire cette passion et ce savoir-faire en un coup d'œil. Mais naviguer entre les contraintes légales et la création d'un design percutant demande une double compétence.

C'est précisément là que j'interviens. Je suis Léo, designer graphique spécialisé dans l’univers du vin et basé à Bergerac. Mon parcours unique combine une expertise graphique pointue et une connaissance approfondie du secteur viticole. Après un diplôme technico-commercial en vins et spiritueux, j’ai développé une compréhension globale de la filière grâce à plus de 4 ans d’expérience dans la vente, l’œnotourisme, la vinification, et le travail de la vigne.

Cette double expertise me permet de vous proposer un accompagnement qui va au-delà du simple graphisme. Je comprends les enjeux des appellations, les codes du secteur et les attentes de vos clients. J’ai eu l’opportunité de valoriser plusieurs AOP et je collabore aujourd’hui avec des professionnels à travers la France : du Roussillon à la Loire, en passant par Saint-Émilion et bien sûr, Bergerac.

En me confiant votre projet, vous ne choisissez pas un simple prestataire. Vous optez pour un partenaire qui comprend vos défis, respecte votre travail et sait comment le sublimer. Ne laissez pas le succès commercial de votre vin attendre plus longtemps.

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